Crustacé
Céphalopode
Comparatif matériel
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Le crabe tourteau est encore appelé dormeur en raison de son tempérament placide, voire même apathique ! Ce qui ne l’empêche pas de pincer cruellement l’imprudent qui le manipule sans précautions.
On l’appelle aussi « dormeur», car il semble lent et pacifique, une impression seulement compte tenu de son extraordinaire vitalité ! Son nom de tourteau viendrait aussi de la coloration particulière de sa carapace, rouge brique, évoquant l’aspect d’une tourte.
Sa carapace, ovale, est frangée à l’avant d’une rangée de protubérances arrondies; elle mesure jusqu’à une trentaine de centimètres, les crustacés pouvant peser jusqu’à 5 à 6 kg.
Le tourteau est armé de très fortes pinces dissymétriques. On distingue un très fort dimorphisme sexuel chez l’espèce : l’abdomen chez le mâle est étroit et pointu, tandis qu’il est large et arrondi chez la femelle. On observe le crustacé sous les anfractuosités (ro
cheuses situées dans la zone à varech, où ils se tiennent « rencognés » dans la pénombre.
Toutefois, en grande marée d’équinoxe (printemps et automne), l’animal peut s’enfouir dans le sable, parfois en petits groupes. Le tourteau est répandu en Manche, mer du Nord, Atlantique et, dans une moindre mesure, en Méditerranée. Il se nourrit de mollusques, crustacés et échinodermes et se reproduit de janvier à septembre. Le dormeur est un crustacé grégaire qui vit en petites colonies.
Lorsque vous le découvrez, caché dans la roche ou enfoui dans le sable, prospectez soigneusement les alentours immédiats, car d’autres sujets sont probablement présents. À noter que le tourteau cohabite parfaitement avec l’étrille, que l’on trouve dans les mêmes secteurs.
Le tourteau se pêche toute l’année, mais les meilleures périodes se situent entre mai et octobre, notamment à l’occasion des grandes marées où l’on découvre les plus gros sujets (en dehors de ces périodes, les gros dormeurs descendent profondément dans les zones rocheuses accidentées).
On le capture simplement à la main en saisissant la carapace, juste derrière les pinces. Cette technique se pratique quand le crustacé est plus ou moins enfoui dans le sable où, près des rochers, sa carapace forme de petits monticules réguliers.
La méthode la plus courante consiste à prospecter les anfractuosités des
roches (même celles qui semblent trop étroites), les trous d’eau et de déloger l’animal à l’aide d’un crochet. Mais le pêcheur doit s’armer de patience, car le crabe ainsi menacé s’accroche puissamment aux parois avec ses pinces et ses pattes.
Il est ainsi difficile de l’extirper de sa cache sans le mutiler, à moins d’attendre que le « poing-clos » relâche un peu son étreinte pour gagner quelques centimètres. À l’aplomb des jetées ou des rochers, le tourteau se pêche à la balance, appâtée de poissons frais OU de chair de coquillages fixés au fond du filet, que l’on relève régulièrement.
La femelle est plus lourde que le mâle qui développe cependant de plus grosses pinces. Appréciée pour son corail qui permet de réaliser des sauces, « madame tourteau » se distingue de « monsieur » de la forme de sa palette (autrement dit, la queue), repliée sous sa carapace, plus large et plus ronde que celle du mâle, étroite et triangulaire.